Dans une sombre crypte oubliée du château, une silhouette sombre se détache à la lueur de la bougie, sur ce vieux mur sale, cette pièce sentant le moisi et puant la solitude.
Pas de porte ni de fenêtre dans cet huis clos. Seulement ce fantôme, ce souvenir qui étend son ombre sur les pierres. Juste une bougie, comme un souffle, une vie. Fragile. Ephémère. Une table, branlante. Un parchemin, craquelé et s'effritant sur le dernier objet présent, la plume de rapace qui applique soigneusement, délicatement, ses plus belles lettres.
Pourtant, de ce monde à part, comme pour prouver son existence, le parchemin arrive. Légèrement, il s'est posé sur la table de la pièce principale. Sans bruit.
Mes respects à la Treizième.
La guilde, ou plutôt ce mythe... Elle chavire. Elle tangue. De gauche à droite, et inversement, comme lassée de vivre, la confrérie hésite pourtant de quel côté se jetter pour faire naufrage. Mais les elfes ? Ces êtres de chair et de sang, ces bons vivants, ils tuent. Ils servent. Les idiots sont les plus manipulables, n'est-ce pas ? Les khreusts sont une ressource inépuisable de vie pour que la Xllléme Lune apparaisse enfin.
Aussi vous demande-je, servilement, adorablement répugnantes maîtresses de la Guilde que l'on nommait presque avec une majuscule à l'époque, ce qu'il en est de l'acceptation des elfes chez vous.
Bonne route,
Mes pensées vous accompagnent, malgré l'éloignement.
Aucune signature n'orne le parchemin.